30 août 2006

Arlington Cimetery

Entre quelques préparatifs de pré-rentrée, je profite de mes derniers jours de temps libre pour visiter un peu Washington. Je suis parti hier à la découverte du cimetière national d’Arlington. « Le plus sacré des sanctuaires de la Nation », comme l’indique une des pancartes à l’entrée.
C’est en effet dans ce cimetière que sont enterrés plus de 300 000 soldats U.S, depuis la guerre de sécession jusqu’à la toute récente guerre en Irak. Arlington, c’est tout d’abord des pierres tombales à perte de vue…

Mais Arlington, c’est aussi et surtout le lieu où son enterrés John F. Kennedy, sa femme Jackie et son frère Bob. Il n’y a aucune fioriture… le tout est très sombre. La flamme allumée par Jackie le jour de l’inhumation de son mari brûle toujours. Les américains s’y précipitent. Les flashes ne cessent de crépiter. Certains se font même prendre en photos à genoux devant la tombe.

Juste au dessus, au point le plus élevé du cimetière, se trouve la maison du Général Lee, le chef des armées sudistes lors de la guerre de sécession. Je voudrais ici insister sur le fait que les américains rendent hommage aux héros des deux camps, aussi bien sudistes que nordistes. Il ne reste ainsi dans les esprits aucune rancœur alors même que la guerre de sécession qui a déchiré le pays de 1861 à 1865 a été la plus meurtrière de l’histoire US. Dans la mémoire nationale américaine, il n’y a pas de morts plus honorables que d’autres même si les sudistes se battaient pour que perdurent l’esclavage…

Autre remarque : la tombe située au point le plus élevé du cimetière est celle… d’un Français !! Pierre l’Enfant – l’architecte de la ville de Washington - repose en effet tout en haut d’Arlington et domine ainsi la ville dont il est le concepteur.

Avant de partir, j’assistais à la relève de la garde devant la tombe du soldat inconnu (en fait, ils sont trois : un pour la 1ère guerre mondiale, un deuxième pour la 2nde guerre mondiale et un troisième pour la guerre de Corée. Le quatrième corps, provenant du Vietnam, a été récemment identifier). Il ne faut surtout pas rater ça !! C’est la relève la plus drôle que j’ai jamais vu !! Le nouveau soldat qui va entrer en faction, subit devant les yeux des touristes une vérification minutieuse de son fusil par son chef. Celui-ci traquant la moindre poussière à l’aide de ses gants blancs. Tout cela au rythme d’une chorégraphie très robotisée et avec un claquement de bottes toutes les dix minutes.

Je trouve en tous cas que la faculté des américains à se rassembler pour honorer la mémoire de leurs morts est un exemple à profondément méditer car c’est aussi, et surtout, à travers leur souvenir que se construit l’unité d’une nation.

27 août 2006

L'American History Museum

Parmi tous les prestigieux musées de la Constitution Avenue, j’entrepris de visiter celui consacré à l’histoire des Etats-Unis. Bien que très récente, la nation américaine n’en possède pas moins une histoire d’ores et déjà très riche. L’exposition consacrée à l’Amérique en guerre est de loin la plus intéressante. Elle retrace tous les conflits dans lesquels ont combattu les forces américaines, depuis la guerre franco-anglo-indienne de 1755 jusqu’à la guerre en Irak de 2003, en passant par la guerre d’Indépendance, la guerre de sécession, etc…

Le reste du musée est davantage anecdotique à l’exception de la partie consacrée aux transports. Le clou du musée est incontestablement l'énorme drapeau américain qui a servi à recouvrir la partie éffondrée du Pentagone après 9/11(cf.photo ci-contre). A sa vision, chaque américain est très ému...Bien que très riche, l’American History Museum a le mérite d’être très intéractif et… gratuit !


Sur le chemin du retour, j’en profitais pour passer devant l’immense et austère siège du FBI. (cf. photo)

26 août 2006

Constitution Avenue

Après avoir fait le tour de la Maison Blanche, je remontais la fameuse Constitution Avenue. C’est l’équivalent de nos Champs Elysées.

En émettant mille réserves, je ne pouvais m’empêcher de penser au projet « Germania » d’Hitler visant à construire une capitale idéale et grandiose pour le Reich, s’étendant de part et d’autre d’une immense avenue. Constitution Avenue, c’est un peu ça.

Elle s’étend du Washington Monument (la fameuse obélisque) jusqu’au Capitole, siège de la Maison des Représentants et du Sénat. De part et d’autre s’étalent tous les ministères et les musées à la gloire de l’Amérique. Tous les bâtiments sont d’un même style néo-classique on ne peut plus grandiose : énormes colonnes, frontons gigantesques, statues monumentales.

Je voudrais finir par une note un peu ironique pour faire remarquer qu’il existe une énorme agence de la protection de l’environnement sur Constitution Avenue (comme quoi, les USA se sentent un minimum concernés), et qu’il est écrit en gros sur la façade de l’agence pour le commerce : « Les nations doivent instituer entre elles un commerce juste et équitable. Benjamin Franklin. » Qui a dit que les américains ne portent aucune attention aux devises qui ornent leurs bâtiments publics ?!

La Maison Blanche!!


Après avoir passé ma matinée à la banque pour m’ouvrir un compte, je décidais de passer une après-midi « tourisme » dans le centre de Washington. Je voulais tout d’abord me rendre à la résidence du Président Américain : la Maison Blanche.

Pour y accéder, on traverse le Lafayette Square, lieu où se réunissent les manifestants pacifistes. Et puis soudain, on distingue le si fameux batîment. Les grilles nous permettent d’approcher relativement prêt. A une trentaine de mètres environ. On peut presque voir ce qui se passe à l’intérieur !!

Je fus pour ma part surpris pour la petitesse du palais. C’est beaucoup moins impressionnant qu’à la T.V !! Moi qui trouvait l’Elysée bien trop petit pour être la résidence du Chef d’Etat français, je dois avouer que la Maison Blanche n’est même pas aussi grande que notre palais présidentiel !! On a beaucoup de mal à imaginer qu’autant de pouvoirs sont réunis derrière ces murs…

25 août 2006

Au coeur de la superpuissance!!


Pour acheter ma couette, je devais me rendre à Pentagon City. J’en profitais donc pour m’arrêter à Pentagon Station. Je ne fus pas déçu !! Dès que l’on descend de la rame, on est tout de suite surpris par les panneaux de publicité. Ceux-ci vantent exclusivement les mérites de productions militaires. Avions, tanks, hélicoptères, tout est là. Ne cherchez plus, vous êtes bien arrivé au Pentagone, le bâtiment qui abrite le Ministère de la Défense US. Le lobby des industriels de l’armement commence donc dès la sortie du métro, de sorte que tous les fonctionnaires du ministère sont conditionnés avant même leur arrivée au bureau !!

La sortie du métro est située au pied du bâtiment. J’entrepris d’en faire le tour. J’ai ainsi croisé tous les uniformes de l’armée que l’on ne voit d’habitude qu’à la T.V : Marines, US Army, US Navy, U.S Air Force et fonctionnaires cravatés avec le téléphone portable collé à l’oreille.
Le bâtiment est impressionnant même vu du sol. Sa construction a commencé le 11 Septembre 1941 et pour ses soixante ans, il a été touché de plein fouet par un avion détourné le même jour que l’effondrement des twin towers. C’est aujourd’hui encore le plus grand complexe administratif du monde. 26 000 personnes y travaillent et parcourent quotidiennement ses 28 kilomètres de couloirs. On est loin de la rue St Dominique !!!

Washington Metro

Le métro de Washington construit par Alsthom. Sa construction a débuté en 1976 et la dernière des cinq lignes a été mise en service en 2001. Une sixième ligne est actuellement en étude.

« Votre gouvernement est incompréhensible !! »

Pour la première fois de puis mon arrivée, je suis réellement sortie de l’enceinte de l’université et du quartier de Georgetown. J’étais en effet en quête d’une couette !! J’en profitais me rendre tout d’abord au Pentagone.

Je prenais donc pour la première fois le métro de Washington. Un très beau métro, d’autant plus beau qu’il est construit par Alsthom… cocorico !! En l’attendant à Rosslyn Station (Rosslyn est le quartier d’affaires de D.C situé juste en face de Georgetown, sur l’autre rive du Potomac), je discutais avec un américain. Après lui avoir dit que j’étais étudiant à Georgetown University en sciences politiques, il enclencha la conversation sur le système politique français en me faisant cette réflexion : « votre gouvernement est incompréhensible !! Est-ce que les Français comprennent vraiment votre gouvernement ? »

Je m’attendais à ce qu’il aborde la position française à propos de l’Irak. Mais pas du tout. Ce qui le perturbait était l’existence d’un Président avec à ses côtés un Premier Ministre. Il ne pouvait comprendre qui détenait vraiment le pouvoir en France. A tel point qu’il pensait dur comme fer comme Jacques Chirac et François Mitterrand étaient Premiers Ministres et non Présidents.

Je lui expliquais que le Président était celui des deux qui avait le plus de pouvoirs et que le Premier Ministre ne devait normalement que coordonner l’action du gouvernement. Mais tout cela lui semblait encore flou. Et combien il avait raison !! Car cela est flou !! Nous ne savons même pas nous, Français, qui gouverne réellement ! Or, un pays dont on ne sait pas qui occupe la tête, est un pays dont la parole ne compte pas ! C’est un fait, notre exécutif n’a pas de réelle visibilité. Cet américain, par son étonnement, en est l’illustration parfaite. Au contraire, tout le monde sait que c’est George Bush et lui seul qui dirige les Etats-Unis.

Cette courte conversation renforça ma conviction que la France a besoin d’un ajustement institutionnel. La cinquième République est un bon régime mais après cinquante ans d’existence, elle a besoin d’être modifiée. Certes, avec un de Gaulle comme Président, la question de qui gouvernait ne se posait pas ! Mais il faut aujourd’hui clarifier les choses. Il faut que le Président soit la véritable tête de l’action gouvernementale. Tout cela, un homme la comprit et le revendique. C’est Nicolas Sarkozy. Il veut redonner au Président son leadership et il a raison. Je pense pour ma part qu’à terme, l’existence d’un Premier Ministre ne se justifiera plus. Nous deviendrons alors un régime présidentiel à 100%. La France en gagnera en visibilité et donc en puissance.

23 août 2006

C'est la rentrée pour les Freshmen!!!

Depuis hier, une agitation inhabituelle règne à Georgetown. En effet, c'est le jour de rentrée des Freshmen (littéralement "hommes frais"), à savoir les petits nouveaux qui viennent de sortir de la High School - l'équivalent du lycée - et qui découvrent pour la première fois l'université.

Ils sont tous accompagnés de leur famille qui viennent des quatre coins des Etats-Unis pour visiter le campus. Si les freshmen paraissent un peu intimidés devant ce nouvel univers à découvrir, les parents, quant à eux, sont tous plus fiers les uns que les autres de la réussite de leur progéniture!! Ils se sont mis sur leur trente et un pour l'occasion. Ils ont droit à une petite visite guidée de l'université qui les comble de joie, après quoi ils aident leur fils ou leur fille à emmenager dans leur chambre respective.

Welcome to Georgetown!!!

Premiers Jours (suite)

Les trois jours d’intégration sont enfin terminés !! Trois jours de réunions interminables durant lesquelles les nouveaux étudiants sont bombardés d’informations. Cependant, il faut noter que les étudiants internationaux sont l’objet d’une attention toute particulière. Ils sont considérés comme une vraie richesse pour la communauté. Je ne pense pas que toutes les universités américaines soient si portées sur l’internationale…

Hier soir, une croisière sur le Potomac était prévue. Dommage que très peu de monuments soient visibles depuis le fleuve… Je vais donc profiter des prochains jours pour faire un peu de tourisme dans le centre de D.C.

Au fait, pour ceux que cela intéresse, voici mon adresse aux Etats-Unis :

Etienne Mangeot
McCarthy M-508
Box 579530
Georgetown University
Washington D.C 20057-9530
USA

Dans la presse!!!

Dix jours avant mon départ, l'Est Répblicain s'est fait l'écho de mon site. Voici l'article (cliquez dessus pour le lire):


Premiers jours

Il est 20h20 à Washington, la nuit est déjà tombée. Je viens de rentrer dans ma petite chambre après avoir dîner dans un resto thaïlandais avec d’autres étudiants internationaux. C’était très bon, très fin, bon marché mais comme partout aux USA, les portions étaient énormes !!! Ma seule assiette aurait largement pu nourrir quatre estomacs affamés.
Je me familiarise peu à peu avec le campus et le proche voisinage de l’université. Premières surprises :

- les horodateurs de la Wisconsin Avenue sont les mêmes que ceux de Toul

- les petites voitures n’existent pas aux Etats-Unis !! Ici, les clios, connaît pas ! la plupart des voitures sont des 4x4 ou de grosses berlines. Les marques américaines sont bien sûr très bien représentées, mais les marques japonaises sont omniprésentes !! Quelques marques allemandes comme BMW, Mercedes ou VW sont également bien implantées mais il n’y a décidément aucune voiture française à l’horizon !!

- les américains sont sportifs. Tous les matins, c’est le même ballet de joggers à travers le quartier de Georgetown.

- Les américains ont un sens de l’humour développé. Sur les plaques d’immatriculation du District of Columbia (D.C), il est écrit en guise de devise : « Taxation without Representation ». Clin d’œil à la fameuse revendication des colons américains lors de la Révolution de 1776 : « No taxation without Representation » (Pas d’impôts sans représentation à la Chambre des Communes). Or, jusqu’en 1964, les habitants de D.C payaient leurs impôts comme tout bon américain mais sans avoir de représentants au Congrès en raison du statut de capitale fédérale conféré à Washington. D’où la devise du District quelque peu ironique au regard de l’histoire de la fondation des USA.

- Les feux pour piétons sont mieux faits qu’en France. En lieu et place des petits bonhommes rouges et verts, une main rouge signale l’interdiction de traverser tandis qu’un décompte en secondes indique au piéton le temps dont il dispose pour se rendre de l’autre côté de la chaussée.

21 août 2006

I have a dream...

L’Université de Georgetown me fait rêver et à travers elle, ce sont les grandes universités américaines qui me font rêver. Ces universités qui produisent des dizaines de prix Nobel par an, qui caracolent en tête de tous les classements mondiaux et qui attirent les meilleurs étudiants du monde entier. Voilà bien un aspect du modèle américain que je n’ai jamais entendu remis en cause.

Mon rêve serait que la France aussi dispose de ce type d’établissements d’excellence. L’idée est simple. Il s’agirait de créer ex nihilo une université qui n’aurait rien à voir avec le modèle universitaire français mais qui serait largement inspirée du modèle américain. C’est-à-dire une université avec un grand campus, de nombreuses installations sportives et tout le confort nécessaire à l’étudiant.

Cette université serait spécialisée dans toutes les sciences, aussi bien les sciences humaines que les sciences dures. Elle rassemblerait les meilleurs professeurs français mais aussi étrangers. Elle serait totalement autonome. Son financement serait en partie privé pour lui permettre d’avoir d’importants moyens. Une sélection à son entrée lui permettrait de n’accepter que les meilleurs étudiants. Des droits de scolarité important seraient demandés pour lui assurer un budget conséquent mais un système de bourse efficace et généreux permettrait aux meilleurs étudiants quelque soit leurs moyens d’y entrer.

Cette université modèle établirait une saine et stimulante concurrence avec les autres universités. Je pense à l’université Paris-VI spécialisée dans les sciences dures mais aussi à nos prestigieuses grandes Ecoles : Polytechnique, Sciences-Po, l’ENA. Cela permettrait en outre une diversification dans le recrutement de nos élites. Là où elle serait installée, la nouvelle université serait une véritable dynamique et drainerait autour d’elle des centres de recherches, des laboratoires, des entreprises, des technopôles, etc…

Cette université bénéficierait d’un étroit partenariat avec de multiples entreprises, ce qui permettrait aux étudiants d’être en prise avec la réalité du monde du travail. Elle jouirait également de nombreux partenariats avec les meilleures universités mondiales pour attirer à elle les meilleurs éléments et pour la stimuler à innover constamment et à ne rechercher qu’une seule place : la première. Enfin, son exemple de réussite serait suivi par les autres universités obligées d’entreprendre des réformes profondes pour s’adapter.

Voilà le rêve que je fais pour notre pays.

De Paris à Washington

Pour poser le pied sur le sol américain, il faut beaucoup de patience et surtout, une très bonne raison !! Je ne reviens pas sur les multiples démarches pour obtenir un visa, les heures d’attente à l’ambassade et tous les coûts que cela représente. Je me contenterai simplement de revenir sur le déroulement de ma journée d’hier.

Le départ de mon vol pour Washington-Dulles étant prévu pour 10h15, il me fallait arriver vers 7h à Roissy pour respecter les 3h d’avance préconisées pour l’enregistrement. Première vérification des bagages à main : pas de gel, dentifrice, ni même de bouteilles d’eau. Deuxième contrôle lors de l’embarquement avec en plus la consigne de retirer ses chaussures, sa ceinture et son pull. Et ce n’est pas fini… dans la passerelle d’embarquement, nouveau contrôle : fouille à 100% des bagages à main et fouille corporelle systématique. Avec tout cela, notre avion accuse un retard de plus d’une heure au décollage.

L’arrivée à Washington se fit à 13h40, heure local, après un vol d’environ 8h passé à regarder en boucle « Inside Man » et « V for Vendetta ». Quelques minutes avant notre atterrissage, j’aperçois pour la première les Etats-Unis vus du ciel. Il s’agit de la campagne du Maryland. Le paysage est très vert et l’habitat très dispersé. Il y a des maisons partout mais très disséminées. Quelques fermes, une villa avec piscine isolée et des quartiers pavillonaires qui donne l’impression d’avoir été conçus pour être vu depuis le ciel. Les maisons sont en effet toutes les mêmes et les rues en courbe sont d’une symétrie parfaite entre elles. C’est l’habitat typique des séries TV style « Desperate Housewives ». En tout cas, tout semble neuf comme si tout était sorti de terre il y a peu. On est loin de nos petits villages typiques organisés autour de l’Eglise.

Une fois à Washington, la patience est encore mise à rude épreuve, puisqu’il faut passer le contrôle de la police aux frontières. Empreintes digitales et photo sont enregistrées et le motif de notre venue est vérifiée. Et puis enfin on y est… « Welcome to the USA ». Encore un peu d’attente et la navette « Super Shuttle » arrive pour rejoindre Georgetown, situés à une trentaine de kilomètres de l’aéroport. C’est l’occasion d’emprunter les mythiques autoroutes US et de constater que les américains sont des conducteurs qui respectent scrupuleusement les limites de vitesse.

A 16h15, le van s’arrête devant l’entrée principale de Georgetown University, le périple est enfin terminé.

Je suis arrivé !!

Il est 6h20, ici à Georgetown. En France, il est déjà 12h20… Je suis arrivé hier après-midi sur le campus de ma nouvelle université après un voyage marqué par beaucoup d’attente, de l’attente et encore de l’attente… J’y reviendrai plus tard.

Tout est encore calme à cette heure sur le campus, d’autant qu’il y règne une étrange impression de vide puisque la plupart des étudiants ne sont pas encore rentrés (la rentrée a lieu le 30 Août). C’est en venant de l’aéroport, depuis la rive gauche du fleuve Potomac, que j’ai aperçu la première fois mon université… et je n’ai pas été déçu… C’est l’image d’Epinal de l’université américaine, genre « Le cercle des poètes disparus » mais en dix fois plus grand !!! En effet, le campus est énorme et contraste quelque peu avec le quartier de Georgetown qui a une allure très provinciale et très cosy.

Georgetown, c’est une vraie ville dans la ville. Des terrains de sport, des magasins, deux bibliothèques, et même sa propre police, son heliport, son hopital, son hotel, ses bus,etc... Bref, rien à voir avec nos pauvres universités françaises !! Un simple coup d’œil autour de moi suffit à me faire comprendre le fondement de la puissance américaine. Ici, tout est pensé pour le bien-être de l’étudiant. Bien que l’université date de 1789, tout a l’air neuf et impeccablement propre.

Depuis ma chambre, j’ai une vue imprenable sur le terrain de football américain et sur la partie de l’université réservée aux sciences et à la médecine. En effet, chaque université américaine regroupe en son sein l’ensemble des disciplines académiques. Il n’y a pas de spécialisation comme en France.

« Enorme » sera donc mon mot de conclusion. Enorme comme ce campus. Enorme comme tout ce qui se fait à l’échelle américaine.